10 Jan

Le président de l’UTICA, Samir Majoul, a fustigé, samedi, à Sfax lors du « dialogue national des régions », le monopole du secteur de l’électricité, détenu par la STEG et sa décision d’augmenter de près de 50%, les tarifs de l’électricité et du gaz, durant la même année. 

Il a jugé que cette décision a été prise, sans aucune considération pour les entreprises qui font face à la détérioration de la situation économique.

« C’est la STEG qui poussé les industriels, au boycott », a-t-il ajouté, dans une déclaration à l’agence TAP, en allusion à la décision de plusieurs URICA de boycotter le paiement des factures de l’électricité.

« Même si l’UTICA n’a pas adopté cette décision de boycott, pour ne pas alimenter les tensions politiques, dans un contexte aussi délicat, elle va peser de tout son poids auprès des autorités, notamment la présidence du gouvernement pour que cette situation soit rectifiée « , a-t-il souligné.

Majoul a fait savoir que les industriels sont conscients du déficit énergétique en Tunisie, mais il ne faut pas qu’ils en supportent les résultats. Il a rappelé, dans ce cadre, qu’aucun permis de prospection n’a été approuvé, depuis 2011, et que les dossiers relatifs à l’énergie solaire et au gaz de schiste sont toujours bloqués.

Pour rappel, les deux patronats, l’UTICA et la CONECT, ont contesté jeudi 22 novembre 2018, avec virulence, l’augmentation de plus de 45% des tarifs de l’électricité et du gaz adoptée par la STEG, laquelle n’a pas été annoncée explicitement, au public et aux médias.

Huit URICA (Sousse, Monastir, Sfax, Nabeul, Mahdia, Kairouan, Gabès et Ben Arous) ont décidé de boycotter le paiement des factures de l’électricité et du gaz et menacé de mesures d’escalade.

Le président du conseil industriel, Kamel Kamoun, a invité les industriels à boycotter le paiement des factures d’électricité, au vu de l’absence de signes de réactivité de la part de la STEG. Il a appelé, également, à l’adoption d’augmentations acceptables et progressives et à la réalisation de projets d’énergies alternatives, afin de réduire le coût énergétique supporté par les sociétés économiques.

D’après le responsable, les unions régionales sont prêtes à poursuivre l’escalade jusqu’au renoncement à ces augmentations.

De son côté, l’industriel Nabil Triki, a appelé l’UTICA et le bureau exécutif national à adopter et à appuyer les revendications des unions régionales et à faire pression sur les autorités centrales, notamment la Présidence du Gouvernement, afin de garantir les conditions de réussite à ce mouvement de protestation.

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